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Témoignage d'une mère de détenu
Dès son retour au centre de détention, le blessé a été placé en cellule disciplinaire (mitard) où il a fait deux malaises dans la soirée qui ont nécessité un retour à l’hôpital. Une fois son état stabilisé, on l’a ramené au centre de détention où il a été de nouveau placé en cellule disciplinaire.
Mercredi matin, les deux détenus sont passés devant la commission de discipline qui leur a infligé la même peine, c’est-à-dire 10 jours de mitard chacun.Ce qui est scandaleux dans cette affaire, c’est :
1) que les surveillants n’ont pas réagi comme ils auraient dû, c’est-à-dire qu’ils n’ont pas déclenché l’alarme comme ils doivent le faire en pareille circonstances ; si cela avait été fait, l’agresseur aurait été maîtrisé aussitôt après la première altercation et ainsi il n’aurait pas eu la possibilité de poignarder son codétenu ;2) que la direction du centre de détention a jugé les deux détenus trop rapidement, ne leur laissant pas suffisamment de temps pour préparer leur défense, ni même la possibilité de prendre contact avec leur avocat ;3) que la direction n’a pas reconnu les coups de couteau prétextant que les blessures ont été provoqué par une machine à laver lors de la première altercation, alors que de nombreux autres détenus ont vu l’agresseur porté les coups de couteau ; en fait, la direction cherche à protéger les surveillants qui n’ont pas fait leur travail, ainsi que l’agresseur ;4) que la direction n’a pas porté plainte auprès du Procureur de la République comme elle aurait dû le faire car il ne s’agit ni plus ni moins que d’une tentative d’assassinat ; en fait, elle veut étouffer l’affaire afin de couvrir les fautes des surveillants ;5) que l’agresseur et l’agressé soient punis de la même peine ; ce qui peut expliquer cette décision scandaleuse c’est que l’agresseur a une sœur qui est elle-même surveillante dans une autre prison.Mon fils m’a dit que beaucoup de détenus possèdent des armes artisanales. Puisque la direction ne semble pas vouloir faire de différence entre agresseur et agressé, il s’en lui-même fabriqué une afin de se défendre en cas de besoin.J’ai peur pour mon fils, c’est pourquoi je tenais à vous adresser ce témoignage afin que vous dénonciez publiquement les méthodes arbitraires pratiquées par la direction du centre de détention de Melun.