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Les camps de Haslach
► « Lorsque ces travailleurs civils hollandais ont bâti deux baraques derrière la digue de la rivière Kinzig en automne 1944 près de l’auberge "Arche", ils ne pouvaient pas savoir quelle situation inhospitalière y régnerait d'ici tôt », écrit en juillet 1998 Sören Fuss dans son ouvrage "Gedenkstätte Vulkan Haslach im Kinzigtal".
Je me fais un devoir de retranscrire - à nouveau - le lien y conduisant : https://www.fichier-pdf.fr/2015/10/15/gedenkst-tte-vulkan/
► « Le camp de Haslach "Natz Barbe" a été nommé "Sportplatz" à cause de son emplacement et pour le distinguer des deux autres camps qui ont existé à Haslach, qui sont les camps suivants : celui du "Vulkan" situé sur une colline proche de Haslach et celui dit "du Kinzigdam", situé au bord de la rivière Kinzig (baraques et ancienne usine).
Mon père, Gilbert Choquin a été déporté au Struthof et de là à Dachau le 14 sept 1944 d'où il a été envoyé à Haslach, Sportplatz, avec le premier kommando de 400 déportés, arrivé là le 16 sept. 1944.
Par la suite, le 8 décembre, un convoi complémentaire d'environ 250 déportés est arrivé en provenance de Flossenbürg et installé dans la baraque du Sportplatz.
Le 15 février 1945, ceux qui étaient malades ont été envoyés à Vaihingen et les "valides" vers d'autres camps… Le camp a été libéré par l'armée française, le 8 avril 1945.
Nous avons bien connu un ancien déporté arrivé de Flossenbürg à Haslach, Ludovic De La Chapelle, aujourd'hui décédé, ainsi que deux Hollandais…Cet arrivage de Flossenbürg était essentiellement constitué de Polonais, Tchèques, Russes, Yougoslaves et seulement 7 Français à notre connaissance, le seul pour lequel nous n'avons pas de date de décès étant Jean Faurel, sur qui nous ne savons rien d'autre…
Pour le livre que j'ai écrit en 1998, "Les camps de Haslach, les Déportés racontent", Monsieur De La Chapelle m'a fourni un important témoignage, avec des photos prises par lui en 1946, lors de la cérémonie militaire liée aux exhumations des victimes des camps, à Haslach.
C'est en 1998 qu'a eu lieu l'inauguration du Mémorial du Vulkan, à la mémoire des trois camps de Haslach, mémorial réalisé par la municipalité de Haslach, sous l'impulsion du maire, Monsieur Winkler et l'acharnement de Monsieur Sören FUSS, alors conseiller municipal et aujourd'hui encore très investi dans la promotion du mémorial auprès des visiteurs, touristes ou scolaires…En ce moment, des ennuis de santé empêchent Sören Fuss de s'investir autant qu'il le voudrait et une future commémoration dépend de lui…
Aucune association n'a été créée autour de ce mémorial, mais les derniers survivants et leurs familles conservent un contact permanent, avec Haslach ou entre eux, tous espèrent une nouvelle commémoration…»
(Témoignage de Mme Bicheray à propos du camp de Haslach-Barbe)
► A cette lecture, on comprend bien le rôle éminent de la municipalité d'Haslach (NOTAMMENT celui de Monsieur Sören Fuss) dans la recherche de la vérité, la concrétisation de la souffrance humaine infligée par les Nazis à d'autres hommes par la réalisation d'un mémorial et leur sens aigu du Devoir de Mémoire à travers l'organisation de commémorations.