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Eglise Saint-Jean-Baptiste
Apparemment située sur d'anciens vestiges gallo-romains, non loin de la fontaine St Jean, l'église de Bussières, entourée de son cimetière, est située au hameau de Cordois. Cet édifice était à son origine entouré d'habitations et dans la proximité du château de La Motte. Des guerres et une vengeance de Louis XI ont détruit jusqu'à l'église, que les habitants ont rebâtie avec les décombres amoncelés alentour. Sa construction date du seizième siècle, comme on le voit par une inscription en lettres gothiques, gravées sur un pilier au sud, et relative à la tour placée au dessus du transept :
L'AN MIL CINQ CENS ET VINGT SIX LE 11° JOUR D'APVRILE FUT LA PREMIERE PIERRE DE CETTE TOUR ASSISE AU PILIER DEVERS LE PRESBYTERE.
La nef n'aurait été rebâtie qu'en 1690, réparée et agrandie en 1730. Cette église est cintrée et plafonnée, ainsi que le choeur entouré d'une boiserie. La longueur totale de l'édifice est de vingt-trois mètres et sa largeur de six. Les quatre fenêtres du choeur sont à meneaux, avec des vitraux. La tour du clocher, ornée de quatre petites ouvertures géminées, est bâtie au dessus du transept. En 1851, elle avait été couverte en zinc et enduite de ciment. On y trouve deux cloches, la plus grosse d'un poids de cent kilogrammes, provient de l'église aujourd'hui disparue de Villarnoux (celle-ci se trouvait sur la chaume de l'étang St Pierre et était dédiée à St Pierre-ès-Liens), la seconde, plus petite, fut offerte par Mme BARILLION d'Avallon en 1934 en remerciement des services rendus par le père CHOPIN, curé de Bussières à ce moment là. Des ossements humains, trouvés autour à de grandes distances, montrent qu'autrefois le cimetière était, comme ceux des paroisses voisines, très étendu et sans clôture.
L'édifice sacré, dédié d'abord à saint Denis, l'est aujourd'hui à saint Jean-Baptiste. Une sculpture grotesque de St Jean dite "Jean du Cognot" qui passait pour guérir les malades est encastrée dans le mur Nord au-dessus de l'escalier accédant au clocher. Le maitre-autel est à tombeau et en pierre, ayant sur le devant, comme encadrée dans un médaillon, une belle fleur de lys dorée. Les deux cotés du transept sont profonds de deux mètres : l'un renferme l'autel de la Vierge, l'autre celui de sainte Catherine, dans l'intérieur duquel se trouvaient les fonts baptismaux.
Un presbytère fut reconstruit en 1729 par le curé J-B. Grognot à l'emplacement de l'actuel premier parking. Ce bâtiment, tourné au nord, et flanqué de deux pavillons, était entouré d'un mur de deux mètres de haut, dans lequel se trouvait une porte cochère. L'édifice avait quatorze mètres de longueur sur huit de largeur. Le milieu était occupé par une salle à manger et les quatre angles par autant de chambres. Ses cinq fenêtres étaient garnies de forts barreaux en fer, pour mettre le pasteur à l'abri d'une attaque nocturne. On pouvait y remarquer un tabernacle en pierre très soigneusement restauré par le curé NAUDIN et provenant du château de Villarnoult (fin du XVe siècle). Il fut habité jusque dans les années 1920 et ses ruines furent rasées dans les années 1940.
Au fil du temps, l'église fut progressivement dépouillée de ses richesses. Au début du siècle, on pouvait encore y trouver quatre grands tableaux.
D'autres magnifiques accessoires de messe dont un encensoir et quatre candélabres disparurent dans les années 1990, sous prétexte de les mettre en sécurité.